Vincent Clabé-Navarre, fondateur & CEO de Message In A Window nous fait part de sa vision du commerce physique de demain.
Nous avons lu pendant 10 ans des articles sur le « grand remplacement » des commerces physiques par l’ecommerce, puis nous lisons depuis 5 ans des articles sur ce grand remplacement qui n’aura pas lieu mais qui est remplacé par l’hybridation entre le commerce physique et tous les apports du digital, et je me demande si nous ne parlerons pas dans les 10 prochaines années du nouvel essor du commerce physique.
Nous tous plébiscitons le commerce physique, et même les millennials à 72%. 70% des jeunes attendent même que les pure players du ecommerce (Amazon, Cdiscount, Ventes-Privées… ) ouvrent des magasins physiques (étude Shopper, Havas 2017). Le Petit Ballon, qui vend des abonnements de bouteilles de vins, ouvre sa première boutique après d’autres pure players comme Sensee et tant d’autres.
Qu’est-ce qui pousse à cela?
1. La rencontre physique avec le produit
Le contact physique avec les produits avant de les acheter (sentir un livre est la première façon de découvrir un livre; essayer une chaussure, déguster un whisky avant de l’acheter). D’ailleurs, la découverte physique des produits permet au visiteur du commerce de devenir acheteur (shopper), voire même « uniquement » prescripteur et de gagner une sorte de puissance à cela: « Je suis allé chez tel caviste, j’y ai découvert un whisky russe (sans l’acheter), une incroyable découverte: connaissez-vous ce whisky russe? »);
2. Les commerçants
La relation avec les commerçants, qui incarnent la relation aux marques et génèrent le lien affectif qu’on aime nouer avec les marques;
3. La confiance
La confiance en soi/réassurance qu’offrent un vendeur ou des amis et que le web ne peut pas donner (« Ce pull vous va si bien! »);
4. Stop retargetting
Le rejet du retargetting online et des tentatives d’upsell online à outrance (vente de services ou de produits en plus) qui fatiguent notre usage du web et nos parcours d’e-shoppers;
5. La réalité
Le divertissement en 3D (le passage, les têtes des passants, leurs habits, leur démarche, l’écrin des magasins, le bruit de la rue, …) qui me met en 3D, me met au cœur du monde vivant et me fait exister.
Les 2 canaux on et offline ont un avenir fou. Mais le canal offline va plus loin que la relation d’achat: il génère de la relation humaine, un savoir empirique, et nourrit de la confiance en soi. Cela vaut peut-être un premium price, non?
Article écrit par : Vincent Clabé-Navarre fondateur & CEO de Message In A Window
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