Quel est le point commun entre le dernier Vintage, Cristal, et Roederer by Starck Blanc et Rosé ? Réponse : 2012. Et ils viennent de sortir.
Il n’est peut être pas inutile pour démarrer de rappeler que Roederer sort régulièrement des champagnes millésimés, c’est-à-dire issus de la vendange d’une même année. Cela vaut pour ses champagnes millésimés (cela va sans dire !), ses bruts nature, et sa cuvée prestige, Cristal.
Pour ces vins, il n’y a donc jamais d’assemblages entre les vins d’années différentes contrairement à la grande majorité des champagnes brut sans année (dits « BSA »). Cette approche audacieuse permet à la Maison d’avoir une signature gustative mais ne permet pas de retrouver le même goût d’une bouteille à l’autre issue de millésimes différents. Chaque millésime qui sort est donc une nouvelle expérience, un événement et plus encore, une déclaration de qualité. Et seuls les meilleurs voient le jour. Certaines années, les vins passent donc à la trappe.
Chapeau ! Louis Roederer 2012.
Vieillissement de huit années, on pourrait aussi dire de façon amusante que « tout octobre 2012 » est dans la bouteille.
Une année spéciale, avec des rendements faibles, donnant un vin riche, avec une attaque large qui révèle au fur et à mesure soleil, agrume, une pincée d’acidité puis de notes soyeuses, plus fumées, de noix et d’amandes, subtilement fondues dans le chêne.
Gants ? Louis Roederer Brut Nature by Starck.
Alors faut-il qu’un vin aussi beau, qui est commercialisé dans un coffret classique, soit aussi présenté en édition spéciale dans un coffret réalisé par Starck, l’homme de tous les designs, éprouvé depuis des décennies par toutes les marques à la fois populaires et élitistes ?
D’abord, notre avis sur le design. C’est le troisième millésime que réalise Philippe Starck pour Roederer. Et d’un dessin initial naïf, simple, manuscrit et minéral, nous arrivons dans un univers graphique plus épais, probablement moins élégant et vif que le design du millésime 2009 dont le jaune jetait à la face du monde une note fluo révolutionnaire.
Pour autant, l’initiative est passionnante. Car plus qu’un brief créatif, la Maison fait vivre à travers son travail avec le designer sa vision artistique et sa recherche de modernité. Roederer ne prétend pas être parvenu, justement parce qu’au cœur de sa vision et de son expérience de terrien, rien ne peut s’établir, rien ne peut être garanti, son champagne et son oeuvre sont en mouvement perpétuel, tributaires des éléments naturels. Ce qui est solide en revanche, ce qui fonde son socle, c’est sa quête d’excellence chaque année renouvelée. Et Starck est un de ses mouvements, une de ses quêtes. Un regard parmi tous les autres qui font avancer la maison sur ce chemin de l’excellence.
Bijou. Cristal 2012.
Moins de Pinot noir que pour le millésimé 2012 de Louis Roederer. Plus aérien, plus zesté, mais avec une magnifique structure et une vraie pointe de chaude gourmandise.
Il y a peu de chose à en dire : nous sommes au cœur de l’excellence.
Pour la route : Roederer passe ses vignes en bio depuis deux années pleines, et est la première grande maison à le faire. Dans quelques années, après la finalisation des processus de certification, la maison ne proposera que des millésimes bio. Cristal blanc et rosé sont bien sûr concernés.
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