C’Real, le bar à céréales et espace de co-working

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Jeudi 20 septembre 2018

Rendez-vous aujourd’hui rue d’Hauteville dans le 10ème arrondissement parisien, à deux pas du Grand Rex, à la rencontre d’Hamid Kadiri, gérant et créateur du surprenant C’Real.

 C’Real 28 Rue d’Hauteville, 75010 Paris 01 45 23 90 09


MW : Présentez-nous le concept de C’Real

HK : Il a la particularité d’avoir muté. Au départ, je voulais faire exclusivement un bar à céréales où l’on prend le petit-déjeuner. Lorsque j’ai ouvert, les premiers clients m’ont demandé de faire des choses pour le déjeuner, mais la boutique n’est pas adaptée pour. J’ai donc dû trouver des formules déjeuners particulières, sur le modèle de bols à composer. Du coup, aujourd’hui, C’Real est plutôt un restaurant végétarien, où l’on peut aussi venir travailler. La réalité s’est imposée à moi en quelque sorte, mais j’ai su m’y adapter et garder l’idée générale de mon magasin, qui m’a été inspirée par les pays nordiques, où l’on trouve beaucoup d’endroits qui « mélangent » épicerie, restauration, et espace de travail. Il y a d’ailleurs une salle de coworking en bas, très appréciée des clients, privatisable par les entreprises ; j’envisage d’y accueillir des expositions, de lui donner un vrai caractère culturel, et y faire découvrir des peintres, des photographes, des musiciens, etc.

MW : Pourquoi les céréales ?

HK : L’appétence des nouvelles générations pour ces denrées, je suppose. Le positionnement était intéressant, dans l’air du temps, avec le vrac, le bio, les céréales, mais c’est aussi une vraie conviction. En fait, les céréales ne sont qu’un prétexte, ça n’est pas la finalité de la boutique, c’est plus une atmosphère globale autour de l’éco-citoyenneté et bientôt, de la culture.

MW : Racontez-nous les débuts

HK : J’ai ouvert il y a 2 ans, et je réfléchissais depuis un moment déjà à commencer un projet personnel et à me lancer dans l’entrepreneuriat, avec la volonté de donner un sens à ce que j’allais faire. J’ai passé 6-7 mois à chercher un local, puis j’ai fini par trouver la perle rare, suite à un nombre incalculable de visites. Pour ne rien vous cacher, les débuts ont été vraiment difficiles, il a fallu aller chercher les clients, un par un, puis les fidéliser.

MW : Qui sont vos clients ?

HK : C’est à 80% une base d’habitués, qui reviennent tout le temps, et dont le périmètre commence à s’élargir doucement. Mais c’est un travail de tous les jours.

MW : Parlez-nous de vos produits

HK : Je fais un gros travail de sélection, avec beaucoup de bouche-à-oreille. J’ai 36 sortes de céréales, des fruits à coque, pas mal d’autres petites choses, l’idée étant d’avoir une gamme assez complète.

MW : Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre nouvelle vie ?

HK : La liberté, être indépendant, le fait de ne pas subir de « mauvais » stress, de ne plus avoir de tensions avec des collègues ou des concurrents ; en fait, et surtout, la liberté de réussir ou d’échouer.

MW : Que pensez-vous de Message In A Window ?

HK : Je trouve le concept intéressant, et bien pensé !

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