Nous nous rendons aujourd’hui à La Réclame, à la fois épicerie fine et bonne petite table, nichée au cœur du 10ème arrondissement de Paris, rue des Petites Ecuries. A sa tête, Isabelle Plaisance, ancienne styliste influencée dans le choix de ses produits et dans sa cuisine par ses origines toscane, suisse et franche-comtoise. Rencontre.
La Réclame – 34 Rue des Petites Écuries, 75010 Paris – 01 42 26 24 57
MW : Racontez-nous l’histoire de La Réclame
IP : Avant d’ouvrir La Réclame, j’étais styliste. J’ai passé près de 25 ans dans l’univers de la mode, et je commençais à m’y ennuyer. J’ai passé mes dernières expériences dans des entreprises vieillissantes, qui ont connu par la suite plan sociaux et dépôts de bilan, aussi j’en ai profité pour penser à ma reconversion. J’ai recherché les tendances sur le marché de l’alimentaire, un peu comme dans mon métier de styliste. Parallèlement, j’avais l’envie de transmettre ce que j’avais connu dans ma famille, ma mère et ma grand-mère m’ayant donné une vraie culture gastronomique, ainsi que ma tante, qui tenait un restaurant en Toscane. Mon positionnement de départ c’était de mixer épicerie et restaurant, et de faire goûter les produits proposés à travers ma cuisine. Aujourd’hui, on s’est stabilisé à 80% sur la restauration et 20% sur l’épicerie. Pour ce qui est du nom du commerce, j’ai choisi « La Réclame » avec justement l’idée de ne pas en faire. J’ai eu de la chance, le bouche-à-oreille a bien marché, je n’ai donc pas eu besoin de communiquer ! Il y a une autre signification : les clients ont des envies, des demandes, qu’ils formulent, qu’ils « réclament », et je suis là pour les satisfaire, avec des plats minute en cuisine tous les midis.
MW : Qui sont vos clients ?
IP : Il y a 2 profils complètement différents : le midi ce sont des cadres supérieurs, assez jeunes, qui travaillent dans les environs, et le soir ce sont les familles bobos du quartier, qui viennent acheter avec beaucoup de confiance, pour leurs apéros dinatoires. On fonctionne comme un vrai commerce de proximité.
MW : Parlez-nous de vos produits
IP : On fait beaucoup de charcuterie et de fromages, des confitures, mais aussi du vin, ce dernier est un gros poste de vente, positionné bio et bon marché, mais également de la limonade artisanale, et même une bière basque, la Bob’s Beer.
MW : Comment les sélectionnez-vous ?
IP : Je référence principalement des produits venant des terroirs que je connais bien, ceux de mes origines, la Franche-Comté, la Suisse, et la Toscane ; c’est une sorte de retour aux sources. Je fais également mon propre pain, selon une recette italienne, que j’ai découverte à Bologne. L’idée aussi, grâce à ces produits, c’est de pouvoir proposer des sandwichs, des salades, des soupes et des desserts maisons très qualitatifs.
MW : Organisez-vous des événements ?
IP : Quelques-uns mais c’est un peu compliqué, on est un peu débordé, la production de pain a doublé en 6 mois. Heureusement on se développe bien, j’ai 3 salariés aujourd’hui, ça redevient gérable !
MW : Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans cette reconversion ?
IP : C’est la proximité avec les gens, leur faire découvrir de beaux produits, leur faire plaisir, leur donner à manger, ça ressemble à vouloir les habiller, je retrouve des similitudes avec mon ancien métier ; la vraie différence c’est le côté humain, propre au commerce de proximité.
Un grand merci à Isabelle pour cette jolie découverte et longue vie à La Réclame!
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