A deux pas de l’Opéra Garnier, nous avons rencontré Thomas Barclay, fondateur et gérant du très hype Liquors Company, où l’on trouve une impressionnante collection de flacons de spiritueux haut de gamme…
Comment habillez-vous vos vitrines ?
TB : On fait régulièrement des vitrines très qualitatives, qu’on essaie de coupler avec des événements autour des produits mis en avant. On a déjà travaillé avec Grey Goose, Baccardi, John Dewar, etc. Si les types d’habillage varient, ils restent très haut de gamme : je pense en particulier à la vitrine Beluga, la même que celle réalisée chez Lavinia.
Que pensez-vous du concept de Bottl. ?
TB : C’est un concept très intéressant, différent de ce que je connais déjà. On a à la fois un complément de revenu non négligeable, et puis un moyen de faire tourner les vitrines, et de proposer de vraies animations de façon régulière.
Dites-nous-en un peu plus sur l’histoire de la cave et votre parcours
TB : Le magasin Liquors Company d’Opéra existe depuis 4 ans maintenant, on a ouvert ceux de Lille et d’Alésia l’an dernier, avec l’ambition d’en ouvrir d’autres.
Concernant mon parcours, j’ai travaillé quelques années dans une agence de pub, et j’ai toujours été très intéressé par les mondes de la musique et de la nuit. La rencontre de ces deux univers m’a fait entrevoir une vraie opportunité de business concernant certaines marques, qui se développent au sein de l’entertainment américain, dans des clips de rap, par exemple. On n’avait pas forcément connaissance de ce type de stratégie marketing en France, aussi j’ai décidé de construire le concept de mon magasin autour de ces marques. On a élargi progressivement la sélection aux marques faisant preuve de créativité, et aux produits avec une histoire. L’idée c’est vraiment de dénicher des produits de qualité, parfois co-signés par des artistes, et des choses qui sortent de l’ordinaire, comme notre référence de rhum pétillant.
Parlez-nous un peu de cette sélection de spiritueux
TB : On a en moyenne une centaine de références en magasin, qui tournent régulièrement, principalement des rhums et des whiskys, mais aussi des vodkas, des gins, des tequilas, des liqueurs, une sélection de champagne, puis d’autres choses très spécifiques comme des absinthes ou des mezcals.
Qui sont vos clients ?
TB : C’est complexe, la clientèle de la boutique d’Opéra est très hétérogène : des gens qui travaillent dans le quartier, des touristes que les bus spécialisés déposent devant chez nous, un peu de clientèle de quartier, un peu de clientèle de passage, puis en fin de semaine des gens qui viennent de loin, de Melun par exemple, et qui suivent notre activité sur les réseaux sociaux.
Quid de cette activité en ligne ?
TB : On a près de 5000 abonnés sur Facebook, ce qui est pas mal du tout pour un commerce indépendant ; on publie à peu près 3 fois par semaine, notamment des photos originales de nos produits avec des mises en scène.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus aujourd’hui ?
TB : On a créé une émulation ; beaucoup de clients sont devenus des amis, ils reviennent souvent, on vend un produit festif et on le sent au quotidien.
La dimension conseil est très plaisante, on s’implique beaucoup, et c’est valorisant d’avoir régulièrement des retours positifs.
Il y a aussi tout ce qui concerne la veille, la recherche, on bouge beaucoup, de nouvelles choses entrent en magasin toutes les semaines, et c’est ce qu’attendent les clients aujourd’hui. Ils rentrent en magasin et demandent ce qu’il y a de nouveau ; ça fait vraiment partie de notre philosophie, on aime dénicher et proposer des références complexes, et continuer à surprendre.
Quels sont vos coups de cœur ?
TB : Plusieurs produits dans lesquels on a cru au départ, quand les gens étaient dans la construction de leurs marques, sur lesquels on a misé, puis qui ont été connus en partie grâce à nous, et qui ont, aujourd’hui fait du chemin. Je pense notamment aux liqueurs Hedonist et à la vodka Veuve Capet : on a été dans les premiers à les faire, et ils marchent bien aujourd’hui. C’est valorisant de savoir qu’on aide certains produits à se développer.
Qu’est-ce que vous apportez en plus, par rapport à une cave plus classique ?
TB : Une vraie expertise en marketing et en communication, on accompagne beaucoup les marques, on n’est pas seulement un point de vente. On cherche vraiment à enrichir nos relations et à partager avec elles les expériences et les retours des consommateurs.
Laisser un commentaire