Près de la Place de la République, nous avons poussé la porte de l’OBUT Store Paris, un magasin récemment rénové qui renferme nombre d’objets d’époque liés à la pétanque, des boules pour les petits comme pour les grands, des accessoires stylisés, et même un petit boulodrome ! Nous y avons rencontré Eddy Pouyade, le nouveau responsable de la boutique…
Obut Store Paris – 60 Avenue de la République – 75011 Paris – 01 47 00 91 38
MW : Parlez-nous un peu de votre parcours
EP : J’ai travaillé 4 ans chez Apple, en tant que vendeur, dans tous les Apple stores de Paris ou presque, puis Samsung m’a proposé d’inaugurer son deuxième magasin, j’ai accepté et j’ai passé 3 ans là-bas. Fin 2016, on m’a contacté pour assurer la gestion d’une des 3 boutiques françaises d’OBUT, en l’occurrence celle de Paris. Le challenge me paraissait très intéressant, avec un vrai concept à développer : je me suis laissé séduire, et j’y suis maintenant depuis le 3 janvier.
MW : Quel est le concept du magasin ?
EP : L’idée, c’est de présenter un visage moderne de la pétanque, tout en soulignant son côté vintage. Ce sport revient à la mode, et on veut surfer sur cette vague, en rajeunissant son image. Du coup, la boutique est assez moderne, et reprend les codes du concept store : on vient pour poser des questions, pour discuter, pour prendre un café ou pour tester les produits. On participe à pas mal d’événements, comme Paris Plage, et on en organise, dans des bars spécialisés comme Les Niçois ou Chez Bouboule, l’objectif étant de toucher le grand public, puisqu’on a déjà les compétiteurs.
MW : Justement, qui sont vos clients ?
EP : On a des clients réguliers, beaucoup de présidents de club, puisque nous sommes les seuls spécialistes sur l’Ile de France et le nord du pays. On a ensuite des clients plus « classiques », qui viennent pour du loisir, et d’autres qui viennent pour les accessoires, difficiles à trouver dans des boutiques généralistes. La boutique marche plutôt bien ; avec les beaux jours qui arrivent, on a de plus en plus de clients, qui viennent vraiment pour se faire plaisir.
On a aussi quelques clients « célèbres », beaucoup qui veulent rester discrets, qui viennent incognito, des gens du CAC40 ou des chaînes de télévision ; quelques acteurs aussi, Jean Dujardin est justement passé hier pour commander sa triplette, que j’ai reçue aujourd’hui.
MW : Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?
EP : Il y a d’abord le fait de ne pas avoir de pression au-dessus de moi, j’ai très peu de contraintes, je peux organiser les événements dont j’ai envie et passer les partenariats qui me plaisent. Et puis il y a surtout le contact, d’autant plus ici, qui est très différent de ce que j’ai connu dans de plus grosses structures. On finit souvent par se tutoyer avec mes clients, par jouer ensemble et même parfois par devenir amis ; ça change des boutiques plus « classiques » dans lesquelles j’ai travaillé.
MW : Comment réalisez-vous vos vitrines ?
EP : Je m’éclate à faire mes vitrines ! C’est évidemment crucial pour attirer l’œil. J’essaie de faire ressortir l’esprit de la pétanque, en scénarisant mes vitrines autour de thématiques ou autour des accessoires : j’ai par exemple l’idée d’acheter un vieux distributeur de chewing-gums et d’y mettre les cochonnets colorés. Pour Pâques, j’ai fait une vitrine autour du chocolat. Je vais surement mettre du sable cet été. On me fait des compliments sur mes vitrines, les gens les trouvent attirantes et très colorées, c’est très valorisant.
MW : Quelle serait votre vitrine idéale ?
EP : J’aimerais créer un mini-terrain de pétanque dans la vitrine, et pourquoi pas l’animer, avec des petits personnages qui jouent, une vitrine qui raconte vraiment une histoire, ce serait top ! L’objectif étant de réaliser quelque chose d’attrayant, qui permette aux gens de se projeter à l’intérieur du magasin et dans son univers.
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