Optique 26 – 26 rue de Constantinople – 75008 Paris – 01 43 87 01 01
MW : Parlez-nous un peu de votre parcours
Marc : J’ai fait des études classiques, mais je ne suis pas devenu opticien dès le début, contrairement à Michèle, j’ai d’abord fait de la finance. J’ai finalement rejoint mon épouse ici, c’est en fait son magasin: optique 26, son « petit bébé ».
MW : Pourquoi avoir choisi ce magasin et ce quartier ?
Michèle : Le coin est vraiment très sympathique, et surtout, on y habitait depuis un moment. C’est un quartier intéressant pour un commerçant, il est très résidentiel et nous n’avons pas beaucoup de concurrents. Quant à la boutique, elle avait elle aussi un vrai potentiel en taille et en surface.
MW : Pourquoi avez-vous choisi d’être opticiens indépendants ?
Michèle : De cette façon on garde la liberté de faire ce qu’on a envie, on fait les choses à notre manière et on achète ce qui nous plaît. On a certes moins de soutien, publicitaire notamment, mais on est tout de même adossé à un groupe d’opticiens indépendants.
MW : Comment se porte le marché aujourd’hui ?
Marc : La conjoncture n’est pas incroyable ; pour tout vous dire, aujourd’hui, l’activité n’est pas bonne dans notre profession, à cause de la mainmise des mutuelles. Le marché a chuté de 50%, conséquence de la nouvelle période de deux ans (contre un seul avant) du remboursement des lunettes. Cette réforme a également un vrai impact pour le client, qui paie toujours sa mutuelle au même prix, mais qui ne peut plus renouveler ses lunettes tous les ans.
« L’amour du métier, la passion, la fierté d’être artisan »
MW : Comment voyez-vous les 10 prochaines années de l’optique ?
Marc : Je vous avoue qu’on broie un peu du noir en ce moment. Certains fournisseurs français ont déposé le bilan. Comme on vend deux fois moins de lunettes, on leur en achète aussi deux fois moins, donc ils subissent. Il va falloir se battre, insister au maximum sur le contact avec les clients qui veulent un magasin de quartier, avec de bons conseils et bons montages de lunettes. Nous allons devoir affronter cette crise, avec des choix stratégiques. Ma femme et moi sommes ouverts à toutes sortes de choses, comme faire de la formation. Je pense que l’activité va se transformer, et peut-être pas au bénéfice des clients.
MW : Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le métier d’opticien ?
Michèle : C’est un ensemble de choses : l’amour du métier, la passion, le perfectionnisme, la perfection d’un beau montage, et la fierté d’être artisan. Mettre un verre dans une monture n’est pas à la portée de tout le monde ! Ça fait plus de 30 ans que ça dure pour nous et c’est vraiment une expérience incroyable.
MW : Comment choisissez-vous les marques que vous référencez ?
Marc : On se met au goût du jour, Michèle suit la mode de près, les sacs, les vêtements, les chaussures, tout cela influence ses choix. On « chasse » aux salons professionnels, comme le SILMO. On rencontre également des commerciaux qui nous présentent leurs catalogues. Plus surprenant peut-être, certaines références nous ont aussi été suggérées par des clients. On cherche en tout cas à avoir un panel équilibré, entre de très belles marques et des prix accessibles.
« On adore les vitrines , c’est un vrai relai commercial »
MW : Que proposez-vous chez Optique 26 ?
Marc & Michèle : Notre coup de cœur de l’année c’est Gigi Barcelona, une jolie marque espagnole trouvée au SILMO. On a des marques intemporelles, comme Ray-Ban ou Persol, des marques « branchées » comme Prada et French Retro, des marques pour enfants, comme Hello Kitty, d’autres choses comme Marc Jacobs, etc. Chacun peut trouver lunettes à son nez. La gamme est très diversifiée, on essaie de proposer ce dont les gens ont besoin, on s’adapte à la clientèle. On a près de 2000 montures différentes, pour une vingtaine de marques. On vend également des solaires, des lentilles de contact, des masques de ski, des lunettes de sport, mais aussi des lunettes balistiques pour le tir, les Wiley X, américaines, utilisées par les Marines, que l’on a beaucoup vendu au moment de la sortie du film « American Sniper » ; enfin, on vend aussi des lunettes pour bébé « maison », avec une tétine intégrée, pour les forcer à garder les lunettes sur le nez.
MW : Parlez-nous un peu de vos vitrines
Marc & Michèle : On adore les vitrines. On a pris ce magasin car il a quasiment 8 mètres de vitrines. Nous sommes toujours émerveillés par celles des grands magasins à Noël. On a d’ailleurs fait une petite décoration pour les fêtes de fin d’année, c’est très joli la nuit. On voit les gens s’arrêter devant et regarder, c’est un vrai relai commercial. Je pense que c’est un vrai effort à faire par chaque commerçant. Chez nous en tout cas, elles sont toujours très jolies, très propres et elles tournent beaucoup.
MW : Un mot sur Message In A Window ?
Marc : Je trouve le concept novateur et l’idée très sympa ! Ça permet d’avoir en vitrines des produits qu’on a déjà, ou pas, avec une mise en valeur, et une belle rémunération. C’est gagnant-gagnant, c’est le point fort. Chez un opticien on pourrait trouver d’autres campagnes que pour des verres ou des montures, il y a aussi les jumelles, les lunettes télescopiques, les bijoux, les porte-lunettes, les étuis… bref il y a plein de choses à faire !
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